Mission de la Fondation
Née de la rencontre entre Yvonne de Coubertin, humaniste de conviction, et Jean Bernard, artiste, tailleur de pierre et rénovateur du compagnonnage français, la Fondation de Coubertin œuvre pour l’élévation morale et culturelle des personnes attachées à la perfection et à la qualité du travail manuel. Reconnue d’utilité publique, cette université ouvrière permet à de jeunes hommes et femmes de métier possédant un niveau manuel confirmé d’approfondir leurs connaissances dans un environnement unique au travers de deux actions principales.
Action culturelle
La première mission de la Fondation de Coubertin est une mission de transmission des valeurs d’humanisme chère à ses fondateurs. Le cœur de cette action s’appuie sur une ouverture aux Arts et à la culture, grâce à un programme d’enseignement général orienté vers les métiers.
Action professionnelle
La seconde mission de la Fondation de Coubertin est une mission de transmission des valeurs d’excellence portée par ses fondateurs. La Fondation met ainsi à la disposition de ses étudiants (appelés boursiers par tradition) des ateliers de haut niveau : les Ateliers Saint-Jacques et la Fonderie de Coubertin.
Le but de ces ateliers de maîtrise, dont le fonctionnement est identique à celui de n’importe quelle autre entreprise, est de parfaire la formation professionnelle des jeunes hommes et femmes, leur permettant de travailler sur des chantiers d’exception.
Finalité
La Fondation s’attache à transmettre les valeurs qu’elle défend : le souci de la perfection et le sens des responsabilités. Cette transmission passe par la rencontre, le partage et l’exemple.
« Levain dans la pâte, ces jeunes hommes et femmes porteront ensuite dans le monde un témoignage nouveau »
Yvonne de Coubertin
Historique
Les fondateurs
La Fondation de Coubertin est née de la rencontre d’Yvonne de Coubertin, héritière du domaine de Coubertin, et de Jean Bernard, artiste, tailleur de pierre et rénovateur du compagnonnage français. La rencontre a lieu en 1949, au moment où Jean Bernard est à la recherche d’un immeuble pour créer une Maison de Compagnons à Paris. De leurs visions complémentaires naîtra en 1950 l’« Association pour le développement d’un Compagnonnage rural ». La Fondation de Coubertin, sous sa forme actuelle, sera reconnue d’utilité publique le 1er mars 1973.
Au-delà de la création d’une Université ouvrière, fruit de cette ambition commune, ils ont souhaité que le Domaine de Coubertin devienne le point de rencontre de différents milieux, un lieu où l’homme retrouve son unité.
Yvonne de Coubertin (1893 - 1974)
Née en 1893, Yvonne de Coubertin est la fille du baron Paul de Coubertin et la nièce de Pierre de Coubertin, initiateur des Jeux Olympiques modernes. Diplômée dès 1919 en études supérieures de philosophie, Yvonne de Coubertin suivit par ailleurs, en tant qu’élève titulaire, l’enseignement de l’École Pratique des Hautes Etudes où elle rencontra et côtoya tous ceux qui comptaient dans le monde des arts et des lettres du Paris de l’époque.
Femme moderne, engagée et résolument sociale, Yvonne de Coubertin œuvra très tôt pour la condition féminine et fut pendant 50 ans présidente de l’Association Fénelon (déclarée d’utilité publique en 1922).
Sensibilisée par son oncle Pierre de Coubertin au travail manuel, parent pauvre de l’enseignement du début du XXème siècle, elle se passionna pour les universités ouvrières. L’inspiration éducative alliant l’esprit et la main demeure encore aujourd’hui la mission principale de la Fondation qui porte son nom.
Après-guerre, sa rencontre avec Jean Bernard en 1949 se révèle fondamentale et renforcera ses convictions. Le 23 septembre 1974 elle décède et lègue à la Fondation, le Domaine de Coubertin, qu’elle avait baptisé avec poésie « Morceau privilégié de la Création ».
Jean Bernard (1908 - 1994)
Fils du sculpteur Joseph Bernard, il descend d’une lignée de tailleurs de pierre. Sa jeunesse durant, il accompagna son père dans les ateliers d’artistes. Porté par l’enthousiasme, il courut les fonderies et autres ateliers de mouleurs, cotoyant Rudier, Valsuani ou encore Hébrard.
Alors qu’il n’avait pas encore vingt ans, Jean Bernard décida d’illustrer le grand Evangile de Saint Jean. Ce labeur lui demandera huit années de travail. En 1937, l’ouvrage fit l’objet d’une publication dans La Construction Moderne qui attira l’attention de Joseph Magrez, Compagnon tailleur de pierre du Devoir de Bordeaux. De leurs échanges naîtra le compagnonnage moderne.
Jean Bernard choisira de consacrer sa vie à cet idéal en créant l’Association ouvrière des Compagnons du Devoir qu’il présidera jusqu’en 1969 et il cofondera la Fondation de Coubertin.